22 Mars 2018
Un sage de l’arène politique avait conseillé à Fabre de se garder de galvauder les manifestations de rue qui constituent une arme politique redoutable si l’on sait en faire un bon usage.
Malgré ce conseil, Jean Pierre FABRE il a sillonné les rues du pays de 2010 à 2015 en vidant les marches de tous leur sens au point d’amener les gens à les considérer comme si c’était un rendez-vous des désœuvrés pour amuser la galerie. Souvenez vous des ces meeting au cours des quels n’importe quel quidam pouvait prendre le micro et dire ce qui lui passait par la tête.
Comme si l’histoire devait se répéter ces marches ont été reprises depuis 19 aout avec une fréquence qui a fini par donner le même effet.
Aujourd’hui la trouvaille est la grève que les syndicats de l’enseignement utilise depuis 2016 pour soit disant revendiquer l’amélioration des conditions de vie. Celle qui représente l’ultime recourt pour les organisations syndicales au cas où la négociation avec l’employeur ne donne aucun résultat, connait aujourd’hui le même sort que les manifestations de rue : la banalisation.
Chacun y va de sa grève. La CSET en a fait une habitude de sa maison, la FESEN, le SYNPHOT, la STT également.
Et tout ceci donne lieu à une cacophonie qui loin de mettre la pression au Gouvernement togolais met plutôt en relief sa maturité dans la gestion des affaires publiques. Car ce recourt intempestif à la grève par les organisations syndicales donne l’impression que ceux qui sont actuellement aux commandes de ces organisations ne comprennent rien des règles du syndicalisme. Ce qui explique leur propension à brader les acquis obtenus de hautes luttes par les héros de l’histoire du syndicalisme.
Aujourd’hui on déclenche des grèves même dans les hôpitaux juste pour réclamer la libération d’un professeur d’université qui s’est rendu coupable d’une infraction qui l’expose à des poursuites judiciaires.
Aujourd’hui pour un enseignant qui est poursuivi pour son implication dans les activités de déstabilisations des instituions nationales, on déclenche des grèves pour exiger sa libération.
Toute chose qui donne à croire que le syndicalisme est devenu aujourd’hui la caution à des actes répréhensibles, la garantie d’impunité pour mes les délinquants voire des criminels.
Et dire que ce sont les tenants de ces mouvements syndicaux qui se joignent aux politiciens pour professer à hue et à dia la démocratie, l’Etat de droit, la bonne gouvernance ; il y a péril en demeure.
Par le syndicalisme et l’activisme politique, on voudrait légaliser la tricherie et la fraude universitaire.
Par le syndicalisme et l’activisme politique on voudrait ériger en en héros ceux qui veulent renverser les institutions de la République
Par le syndicalisme et l’activisme politique on veut mettre en scelles les aventuriers, les mettre à la place des professionnelles.
Dans un tel élan, il est loisible de demander quel type de société voudrait on léguer à la génération de demain ?
Quel type de togolais voudrait-on avoir pour perpétuer notre ouvrage sur la terre de nos aïeux.
Aujourd’hui nous ne percevrons pas immédiatement les conséquences de cette nouvelle forme d’incivisme, mais nul doute que dans un avenir proche, on récolte malheureusement les fruits de nos semences même dans nos propres familles où les valeurs intrinsèques de la vie ne seront que des chimères devant des parents impuissants à redresser la barre.