12 Août 2013
Ce n’est plus un secret pour personne : la lutte syndicale togolaise a marqué un grand tournant depuis le début de cette année avec la naissance de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT). Contrairement aux responsables syndicalistes que le Togo a connus par le passé, les responsables de ce nouveau mouvement se sont illustrés par leur sens du sacrifice surtout lorsqu’il s’agit de la défense des intérêts des travailleurs togolais. Au regard des résultats déjà obtenus, on peut affirmer sans risque de se tromper que les fonctionnaires togolais peuvent espérer beaucoup de choses des actions que mènent les responsables de la STT.
La priorité que ce mouvement donne à la lutte syndicale vient d’être illustrée à travers la trêve observée dans ses actions de revendication pendant la période électorale, pour donner la chance au gouvernement de s’atteler aux exigences liées au processus électoral. Comment pourrait-elle encore être plus fair-play ?
Au-delà de la symbolique, cet acte reflète le degré de maturité des nouveaux responsables syndicalistes togolais. Et c’est de bonne guerre car, c’est en cessant de faire l’amalgame entre politique et syndicalisme que les responsables syndicalistes pourraient aider les masses laborieuses à opérer des choix judicieux.
C’est d’ailleurs avec satisfaction que l’on a assisté au non affichage des responsables syndicalistes lors des campagnes électorales qui ont précédé les élections législatives du 25 Juillet dernier. S’il est vrai que les syndicalistes sont après tout des citoyens, il n’en demeure pas moins vrai que le syndicalisme est avant tout apolitique.
D’ailleurs, les responsables de la STT avaient d’autres chats à fouetter.
Si Mme Nadou Lawson avait profité de cette trêve pour aplanir les positions au niveau de la coordination et définir l’orientation dans laquelle la lutte syndicale devrait être relancée après les élections législatives, Ferdinand Akéta Abalo avait saisi cette occasion pour redynamiser les démembrements de la STT à l’intérieur du pays.
Quant à Ségnon Gilbert Tsolenyanu, il a profité de la trêve pour se rendre au Gabon où Harry Octavianno Olympio l’a introduit à certains experts qui l’ont initié à de nouvelles techniques en matière de lutte syndicale. Le plus souvent, on ne s’imagine pas les risques et les sacrifices auxquels sont exposés les dirigeants syndicaux.
En effet, Gilbert Tsolenyanu dans le cadre de son voyage au Gabon, a dû rater son examen de DES qui se tenait à Lomé au moment où il était en séjour au Gabon. Ceux qui savent l’importance que revêt le DES dans la vie professionnelle d’un jeune médecin peuvent comprendre toute la perte qu’il a dû encaisser pendant qu’il était en démarche dans l’intérêt de la lutte syndicale togolaise. Cet exemple de sacrifice est rare et devrait servir de modèle à ceux qui aspirent au vrai combat de syndicaliste, et amener les professionnels en matière de calomnie et de médisance à rechercher les bons réflexes.
Faustin 13/08/2013 09:04